Bonjour bonjour !
Bon bah tout est dans le titre !
Ma première mini-fic : Dangerous Friends.
Spoiler :
Dangerous Friends
Je savais que c’était une mauvaise idée d’aller là-bas.
J’avais tenté de retenir mes parents mais ils sont têtus…
Et puis, c’était qui, d’abord, ces Mirc ? Lenny et Elsa Mirc. Je n’en avais jamais entendu parlé ! Selon maman, ce sont des amis qu’ils avaient connus au lycée et pendant leurs études. Ils m’ont connu bébé. Puis, 2 ans après ma naissance, ils ont déménagé, et les amis se sont perdus de vue.
Et voilà que maintenant que j’ai 14 ans, après douze années, les voilà de retour ! C’est mon père qui les a revus quand ils sont allés acheter une assurance (oui car mon père est assureur). Ils ont discuté, ont échangé leurs numéros de téléphone et Lenny a proposé de nous inviter chez lui un soir, pour le dîner. Super.
Mais je ne les connais pas ! Si ça se trouve, ce sont des gens trop carrés, si vous voyez ce que je veux dire. Des gens trop stricts, ceux avec qui il faut manger avec le petit doigt levé. C’est comme ça que mes parents aimeraient bien me voir, plus tard. Mais ils ont vite compris, en me voyant ne pas mettre mon gel et ne me lavant qu’une fois toutes les deux semaines, que c’était perdu d’avance.
Mais bon, ça, c’était il y a longtemps, ils ont abandonné et je n’en suis pas mécontent. Seulement, je m’éloigne du sujet.
Quand nous sommes arrivés sur le palier, j’ai cherché une façon de m’en sortir. Mais en vain. La porte s’est ouverte sur Elsa. Ça y’est. Le mal était fait.
–Sébastien ! Marie ! s’exclama-t-elle. Puis, en se tournant vers moi, elle dit : Alex ! Comme tu as grandi ! Venez, entrez !
Zut.
–Lenny ! Ils sont arrivés !
Lenny descendit à toute vitesse et nous embrassa un par un. Il avait une grosse barbe noire, ce qui faisait que quand il nous embrassait, c’était tout doux. Sa femme, elle, n’avait pas de barbe, mais je suis sûr que vous vous en doutiez un peu.
Nous nous sommes installés dans le salon. L’apéro était déjà servi. Bon, je reconnais que ce n’était mauvais. Il y avait des tomates, des brochettes de poulet et même des chips. Je dois avouer que j’ai surtout pris des chips.
Lenny est ensuite allé à la cuisine pour préparer le plat. Mais j’avais plus trop faim, mon corps était rempli de chips et de tomates. Puis je me suis rendu compte que mes mains étaient toutes grasses et que cela dérangeait ma mère. Je demandai alors où était le lavabo, que je puisse me laver les mains. Elsa m’indiqua la direction de la cuisine et en quittant la salle, je vis maman faire un petit sourire.
Evidemment. Il a fallu que je voie ça. En entrant dans la cuisine, je vis Lenny découper de la viande. Mais en regardant mieux, le spectacle fut effrayant.
La viande. Ce n’était pas de la simple viande. Dans le plat, je reconnus une jambe.
Monsieur Mirc s’est sûrement senti observé car il tourna la tête vers moi. Il avait l’air furieux. Je me dirigeai vite vers le lavabo et fis comme si je n’avais rien vu. À ma grande surprise, il ne me tua pas par derrière. Il avait sans doute deviné que j’avais trop peur pour parler.
Quand je me suis retourné pour revenir dans le salon, le cuisinier avait disparu. En allant rejoindre la table, je vis Lenny s’approcher de papa. Un couteau à la main. Il le cachait dans son dos. Je lui crie :
–PAPA !
–Qu’y a-t-il ? demanda-t-il en se retournant.
Lenny posa le couteau à côté de l’assiette de mon père. Il avait sans doute improvisé quelque chose pour ne pas se faire prendre. Il me regarda, à nouveau avec son air furieux.
–Alex ! Alors ?
–Je…
Je cherchais une sortie.
–Je… Je me suis lavé les mains. C’est bon.
–Est-ce une raison pour crier ? Bon, viens, le plat va être bientôt servi.
Le plat. La jambe. L’humain que notre hôte avait cuisiné. Il l’avait probablement tué et pour s’en débarrasser, il n’avait pas trouvé d’autre solution que de nous le faire manger. Ce type est un malade.
Pourquoi n’ai-je rien dit ? Je pouvais ! Sûrement parce que mes parents ne me croiraient jamais. Je connais les adultes : il leur faut des preuves. Et j’allais leur en fournir.
Seulement, la preuve, nous étions en train de la manger. Le plat avait été servi. Puis une pensée horrible me traversa l’esprit. Tout à l’heure, Lenny avait tenté de tuer papa. Alors, une fois que nous aurons fais ce que le tueur attendait de nous, peut-être aura-t-il l’intention de… Nous tuer ! Tous les trois ! Et nous serons sûrement le met principal au déjeuner, demain !
Lenny alla chercher quelque chose. Je réfléchis. À côté de moi, mes parents discutaient avec Elsa. Il me fallait du calme.
–Elsa ?
–Oui, Alex ?
–Où sont les toilettes ?
–Au fond du couloir, à gauche.
Et la discussion reprit.
À l’intérieur, je réfléchis. Une solution, il fallait trouver une solution. En face de moi, il y avait un miroir, avec un peu de buée. J’écrivis :
Leni Mirc
Oui, j’ai une moyen de 4/20 en français, et alors ?
Le résultat est le même : si on lit le tout à l’envers, ça fait :
Criminel
La preuve. Même si on prend « Lenny Mirc », à l’oral, le résultat est le même !
À côté, il y avait un panier qui contenait des journaux. Dans le quatrième que je pris, il y avait une photo avec marqué au dessus :
Si vous voyez cet individu, téléphonez à la police.
Signe particulier : Balafre au niveau du menton.
J’imaginais l’homme de la photo avec de la barbe et des cheveux (car il n’en avait pas). Je dessinais au crayon sur la photo pour être sûr. Oui, c’était bien lui. Lenny Mirc. Le criminel. Il avait laissé pousser sa barbe pour cacher la cicatrice. Si le plat contenait un corps humain, alors je ne voulais pas imaginer ce que contenait le dessert.
Vite, je sortis et me dirigeai vers le salon. Lenny était revenu et se dirigeait vers ses invités, un énorme couteau à la main. Il ne voulait pas rater son coup. Il s’approchait, doucement… Il fallait agir. Si je crie, si j’alerte mes parents, le malade mental les tuera plus vite pour qu’ils n’aient pas le temps de se défendre. Il n’y avait qu’une solution.
À côté de moi, il y avait une bouteille de champagne, posée par terre. Elle aurait sans doute servi pour que le couple d’assassins fête sa victoire. Je la pris et la brisa contre le mur. Cette bouteille était maintenant devenue une arme. Une arme mortelle.
Je pris une assiette et la lança sur la main de Lenny : il lâcha son couteau. Désarmé, il ne pouvait plus rien contre moi. Je lui saute dessus. Je le frappe avec la bouteille en plein cœur. Je continue, j’y vais de plus en plus fort. Le sang gicle. La lueur de vie dans les yeux de Lenny disparaît. Il est mort.
Elsa, effrayée, s’approche du cadavre. Elle a des larmes qui coulent sur sa joue. Elle me regarde en murmurant ces mots :
–Mais… Qu’as-tu fait ?
–Votre mari était un tueur, un criminel. J’ai les preuves.
–Mais… Mais non !
–Ne le niez pas ! Vous le saviez, c’est certain !
–Mais…
–J’ai sauvé mes parents. Lenny voulait les tuer. Il ne l’a pas fait.
–Je...
Elle s’agenouilla pour mieux voir Lenny. Puis je vis qu’elle jouait la comédie. Au final, elle aussi a dû tuer des gens. Elle mérite de mourir. Comme Lenny.
J’ai pris le couteau que Lenny avait laissé tomber. En me voyant le brandir contre elle, elle s’écarta et prit un plateau pour se protéger. Ensuite, tout ce dont je me souviens, c’est d’un gros coup sur la tête.
***
Après ça, on m’a emmené au commissariat. Le lendemain, je fus interrogé. Mes parents étaient sous le choc.
J’expliquai ce que j’avais vu : la jambe dans le plat, la première tentative d’assassinat, le nom, la photo dans le journal et la dernière tentative de meurtre. Maman pleurait beaucoup et papa me contemplait en secouant la tête.
Puis il y eut les explications : c’était bel et bien une jambe que j’avais vu, mais une jambe de… porc. De cochon. Lenny a une petite ferme, juste à côté, et c’est souvent lui qui faisait à manger à partir de ses produits fermiers. La tentative d’assassinat n’était pas une tentative d’assassinat. En fait, il manquait un couteau pour papa et Lenny était allé lui en chercher un. Le nom, c’était une simple coïncidence, et on m’a expliqué clairement qu’on ne devient pas un tueur à cause de son nom. Le journal : c’est vrai, la ressemblance était frappante mais Lenny n’avait pas de cicatrice au menton. Et si j’avais regardé la date, j’aurais su que tout ça c’était passé en septembre 2009 et si j’avais regardé les autres journaux, j’aurais remarqué qu’en début 2010, le criminel avait été arrêté.
–Et la tentative de meurtre avec le gros couteau ?
–Il était allé chercher ce couteau pour mieux couper la viande.
Quelles terribles erreurs !
Une semaine plus tard, on m’a envoyé dans une sorte d’hôpital nommé Fairfield. Bon, autant être honnête avec vous. Sur la porte d’entrée de Fairfield, il y a marqué : Centre hospitalier de haute sécurité pour psychopathes.
C’est ici, à Fairfield, que j’écris ces lignes. J’espère que les médecins ne me garderont pas trop longtemps. Ça fait déjà un an… Remarquez, ils disent que je m’en sors très bien et que je fais des progrès satisfaisants.
D’ailleurs, j’ai appris qui m’avait frappé sur la tête : c’était papa (papa est toujours maître de la situation). J’ai bien été assassin à 14 ans : je peut être à nouveau assassin à 15 ans… Je verrai. Si il me pardonne et qu’il est bien sage, peut-être que je lui laisserai la vie sauve… Avec un doigt en moins.
J’espère sortir bientôt… J’ai un petit compte à régler avec une certaine Elsa Mirc.
FIN
À bientôt pour de nouvelles mini-fics (même si je préfère dire "nouvelle) !
C’était pendant l’hiver. Florent Geerdman était le meilleur ami de Justin Hess. La veille de l’incident, ils étaient même allés à un pub. Et le lendemain, un inspecteur de police, Timothé Hokan, lui annonce sa mort. Et le soupçonne de l’avoir tué.
–Mais non ! protesta Florent. Ce n’est pas moi ! Je suis sûr que vous n’avez pas de preuves et que vous vous fiez à votre instinct.
–C’est vrai. Mais avec…
–Pourquoi l’aurais-je tué ? C’était mon ami ! Je suis même prêt à vous aider à trouver le coupable, pour vous prouver mon innocence.
Après avoir réfléchi quelques minutes, Hokan accepta l’offre.
–Qui a découvert le corps ? demanda Geerdman.
–Un certain Brook, il l’a découvert à un rond-point.
–Alors allons le voir !
M.Brook était toujours à côté de la victime. Florent, en voyant son ami sur le sol, s’emplit d’un sentiment de tristesse.
–C’est bien simple ! disait Brook. Je traverse la rue et là j’vois un p’tit gars étendu sur le sol. Alors je me dirige vers lui et regarde s’il est encore en vie ! Eh bien non ! J’le ramène donc sur le trottoir et j’appelle les flics.
–Avez-vous vu quelque chose… D’étrange, de suspect, à ce moment là ? demanda Florent.
–Peut-être bien… Il y avait une voiture toute rouge qui s’éloignait, sans venir pour aider…
–On a une piste. Avez-vous repéré la plaque ?
–Non, mais j’ai clairement vu une grosse marque sur la portière arrière gauche, si ça peut vous aider.
–Ça nous aide beaucoup. Merci. La voiture allait dans quelle direction ?
–Par là-bas, dit l’homme en indiquant une direction.
–C’est bien ce que je pensais… murmura Hokan. Merci.
Florent avait lui aussi compris les pensées de l’inspecteur : il y avait quelqu’un qui avait une voiture rouge, une femme au nom de Jasmine Turner qui avait une fille. Un jour, sa fille, qui était dans la voiture, avait ouvert sa portière pendant que la voiture roulait. Elle a percuté un lampadaire, et quelqu’un, sur le trottoir, avait gentiment refermé. Mais une marque était restée sur la portière. La portière arrière gauche.
Ils sonnèrent à la maison. Mme Turner ouvrit :
–Oui ?
–Inspecteur Hokan. Avez-vous eu l’impression de percuter quelque chose, aux alentours du rond-point ?
–Lequel ?
–Celui qui est à 300 mètres d’ici.
–Eh bien…
Il y eu un instant de silence. Elle hésitait à parler.
–L’homme que vous avez percuté s’appelait Justin Hess, insista Geerdman.
–Je… Oui mais… Je ne voulais pas !
–Pourquoi l’avez-vous laissé sans intervenir ?
–Parce que j’ai paniqué. Voilà. Mais je l’ai percuté à la rue Victor Hugo. J’ai eu l’impression qu’il était tombé du ciel.
–Pouvez-vous nous mener à cet endroit ? demanda Florent.
–Oui. Bien sûr.
–Bien. Il nous faut savoir si c’est un accident, s’il s’est jeté volontairement sur la voiture ou si on l’a poussé… déclara l’inspecteur de police.
Ils allèrent sur les lieux.
–C’est à peu près ici, indiqua Jasmine Turner.
Au bout de la rue, il y avait un clochard.
–Jacques Bedolle !
–Oui ? répondit le clochard.
–As-tu vu quelque chose ?
–Peut-être… Mais je suis un petit peu amnésique, et…
Hokan lui lança une pièce.
–Ça va mieux ?
–Oui, répondit le vagabond avec un grand sourire. J’ai vu quelqu'un sur un arbre. Il ne bougeait pas. J’ai voulu aller voir, mais la branche s’est cassée avant. Et il est tombé sur une voiture rouge.
–C’était donc un accident…
–Vous pouvez partir, dit le policier à Mme Turner.
Pendant que la femme partait, Geerdman demandait :
–Et savez-vous comment il est arrivé sur cet arbre ?
–Mmm… Je ne me souviens de pas grand chose… Je me creuse la tête mais… Ça ne vient pas…
Une autre pièce alla se placer dans la main de Jacques Bedolle.
–Ah oui ! Je me souviens ! Il est tombé !
–Tombé d’où ?
–De là-haut !
En effet, il y avait une tour qui s’élevait juste à côté. Les escaliers étaient à l’extérieur. Et il y avait une rambarde pas très haute.
Les deux hommes montèrent. Il y avait beaucoup de verglas. Un homme mettait du sel sur le sol.
–Monsieur ? Inspecteur Hokan. J’ai quelques questions.
–Je vous écoute.
–Il y a eu un mort, et tout nous incite à croire qu’il est tombé d’ici. L’avez-vous vu ?
–Ah ! Oui, hier soir, un homme est venu. Il était bien ivre. Il s’est penché et il est tombé. Moi et mon collègue sommes descendus pour voir s’il allait bien, mais il n’y était pas. Alors nous nous sommes dit qu’il avait dû partir. Ensuite, Michel (mon collègue) a vu une tache de sang sur le sol. Mais il n’était pas là, alors on ne pouvait pas l’aider.
Florent s’approcha de Timothé Hokan.
–Voici ma version des faits : hier, Justin et moi étions allés au pub. Je suis rentré en taxi, et lui était ivre. Il va dans la tour, tombe dans le feuillage de l’arbre ci-dessous. Il meurt et crache du sang. Les deux hommes descendent mais ne le voit pas car ils ne regardent pas en l’air. Ils trouvent la tache de sang. Ils partent. La branche casse. Le cadavre tombe sur la voiture rouge de Jasmine Turner. Bedolle le voit. Elle panique et quand le cadavre tombe, elle le laisse. Ensuite, Brook découvre le corps et vous appelle.
–C’est un raisonnement juste… Toute fois, il reste une chose à vérifier…
Il retourna au près de l’homme qui déposait le sel, lui parla et revint
–Mmm… Qui était votre chauffeur de taxi ? Je dois lui demander quelque chose à propos de votre ami Justin Hess.
Ils ne mirent pas longtemps à le trouver. L’inspecteur lui parla à l’écart puis il revint.
–Geerdman ?
–Oui ?
Le policier sortit des menottes et les mit à Florent.
–Je t’arrête. Pour meurtre.
Quand un policier vous tutoie, c’est mauvais signe.
–Pardon ?
–Le chauffeur a été très clair : alors que Justin partait du pub, le chauffeur vous a entendu parler. Tu as proposé à Justin de faire un petit détour et d’aller sur la tour pour admirer la vue. Tu savais que c’était glissant car il y a à peine deux jours, tu y es allé. L’homme de ménage t’a vu, je lui ai demandé.
–Je l’aurais donc…
–Tué, oui.
–Mais… Pourquoi ?
–Je n’en sais rien. Tu étais ivre, et tu t’étais sûrement disputé avec Hess, si ce n’est pas autre chose.
Florent mit sa main dans sa poche, et, d’un coup, se souvint : Justin lui avait donné un Rubic’s Cube. Florent, très fort à ce jeu là, était sûr de gagner. Seulement, Justin lui avait refilé un faux, impossible à faire. Pour se venger de cette petite farce, il lui a proposé d’aller sur le verglas. Tout ça pour un Rubic’s Cube.
Le camion de police arriva. Florent Geerdman reconnaissait son acte et il était prêt à en subir les conséquences.
L’inspecteur Timothé Hokan s’alluma une cigarette. Puis, il prononça six mots, qui formaient une phrase simple, claire et nette :
–Mon instinct ne me trompe jamais.
Vincent trainait dans la rue. C’était une de ses habitudes. Puis, soudain, le ciel s’assombrit, et une voix dans sa tête changea le cours de son existence : –Fuis Vincent, fuis ! Tu ne vois donc pas que tu es poursuivi ? –Mais… –Ne pose pas de questions ! Cours ! Vincent courut alors.
–Qui êtes-vous ? Où êtes-vous ? Je ne vous vois pas ! –Tu poses trop de questions. –S’il vous plaît… –Sache seulement que je suis une force supérieure à toi. Tu n’as pas besoin d’en savoir plus. Je sais ce que je dis. Cours ! Si tu t’en sors vivant, tu n’entendras plus parler de moi avant plusieurs années. –Je peux mourir ? –Oui. –Et si je meurs ? –Alors nous nous reverrons dans l’au-delà. –Qui êtes-vous ?
Il n’y eu aucune réponse.
Vincent continuait de courir. Il n’y avait personne dans la rue.
Il passa devant le rétroviseur d’une voiture. Il vit une silhouette encapuchonnée, dont on ne voyait pas le visage. Ce qui paraissait le plus étrange, c’est que celui qui poursuivait Vincent était sur un cheval.
Il n’y avait personne dans la rue, tout semblait abandonné et il était poursuivit par un psychopathe sur un cheval. S’il s’en sort, personne ne le croira. Et puis, il n’y a aucun témoin.
Quelle était donc cette voix ? Elle le hantait. Vincent se souvint : Je suis une force supérieure à toi. Etait-ce un dieu ? Non, c’est stupide !
Pourtant, il envisagea cette possibilité quand le cheval vola. Il n’avait pas d’ailes, il volait, tout simplement, 50 centimètres au dessus du sol. Ce n’était pas un saut, Vincent en était sûr.
Le cheval monta plus haut, avança et atterrit juste devant lui. Vincent prit la ruelle à sa gauche et courut de plus belle. Qu’avait-il fait pour provoquer cette personne ? Il songea un moment à s’arrêter pour discuter avec lui. Mais non. C’était insensé. L’adversaire de Vincent sortit une épée. Le cheval hennit. Il paraissait narguer celui qu’il poursuivait. Et c’était sûrement le cas.
Vincent sauta par dessus des caisses de fruits et de légumes. Le cavalier, lui, n’eu aucun mal à faire le saut. Il fit tournoyer son épée.
Vincent sortit de la ruelle et déboucha sur un port. Il monta dans un bateau et détacha les amarres. Le cavalier s’arrêta et ne chercha même pas à sauter sur le navire. Pourtant, il le pouvait. Cependant, il attendit. Vincent ne chercha pas à comprendre. Il manœuvra. Il était à au moins 20 mètres du port quand son ennemi sauta avec le cheval. Et au moment où il allait tomber à l’eau, le cheval vola à nouveau, comme avant. Vincent était affolé. Il chercha une solution. Le cheval était environ 7 mètres plus haut et cherchait à atterrir sur le pont. Vincent fit une marche arrière rapide. Le cavalier, ne s’attendant pas à cette manœuvre continuait d’atterrir et tomba dans l’eau. Vincent retourna au port. Le cheval et celui qui le montait sortirent de l’eau, plus enragés que jamais.
Une fois le bateau “garé”, il sauta à terre et s’enfuit vers le cinéma. Le seul moyen de lutter contre cette créature, c’était de la surprendre, comme sur le bateau. Une fois dans le cinéma, il entra dans la salle 9.
La bête galopa. Elle s’était fait avoir bêtement. Celui qu’elle poursuivait avait foncé vers le cinéma. Il était prit au piège.
Vincent entendit les portes des huit salles précédentes s’ouvrir et se fermer. La peur l’envahit.
Le monstre observa la salle. Vincent était caché derrière un siège. Le cavalier fit alors ce qu’il avait fait avec les salles précédentes : d’un geste de la main, il bloqua les sorties de secours et d’un signe de tête, fit tout brûler.
Vincent compris la tactique de celui qui le traquait : il n’y a avait plus qu’une issue. Quand Vincent sortira, le cavalier pourra le tuer. « Si je reste ici trop longtemps, je ne ferai pas long feu. » pensa-t-il. Il s’étonna de faire un si beau jeu de mots en une situation si grave.
Vincent n’avait pas le choix : il sortit. Il devra ensuite courir très vite. Il était déjà épuisé mais il le fallait.
Vincent sortit de la salle. Il ne vit pas son adversaire : il était sûrement en train de faire brûler une autre salle. Il fuit. Arrivé à la porte d’entrée, son soulagement se transforma en frayeur. De l’autre côté de la vitre en verre se trouvait son ennemi. Il l’attendait. Il brandit son épée et fit voler en éclat le verre, qui blessa Vincent. Son bras gauche était couvert de débris, mais il avait un peu protégé son visage et il n’était blessé qu’à la joue.
Il fuit à l’autre bout du couloir et prit l’ascenseur. Bizarrement, celui-ci s’arrêta au troisième étage. Pourquoi ? Vincent avait demandé d’aller au cinquième ! Il y avait deux possibilités : soit c’était quelqu’un de normal, soit c’était le fou furieux. La deuxième option apparut face à lui.
Le cavalier était descendu de son cheval et brandit son épée. Vincent esquiva et l’arme se cogna contre le mur en face. Vincent donna alors un gros coup de pied dans le coude de son agresseur qui lâcha prise. L’ascenseur redémarra.
L’épée était toujours plantée dans le mur. Vincent la prit. Un rubis rouge sang était incrusté dans le pommeau. Maintenant, il était armé.
L’agresseur n’avait pas eu mal mais avait été surpris, comme sur le bateau. Mais c’était sans importance : il finirait par l’avoir. Il remonta sur sa monture et sauta par la fenêtre.
Vincent était maintenant en haut. Que faire ? Le monstre prévoyait beaucoup de ses mouvements et l’attendait sûrement du côté des fenêtres. Il résista à l’envie de regarder pour ne pas être repéré. Il fallait qu’il fasse la chose la plus inattendue possible, qui semble être la plus risquée. Or il n’y en avait pas beaucoup : redescendre par l’ascenseur et sortir par la porte d’entrée. Son adversaire ne pourra pas penser à ça. Le plus grand nombre de gens ne ferait pas ça. Il reprit donc l’ascenseur.
Que se passait-il ? Pourquoi Vincent mettait-il autant de temps ? Le cavalier était là, juste sous la fenêtre et sa victime n’était pas là comme prévu, en train de sauter ! Pas même un regard ! Finalement, il l’avait peut-être sous-estimé. Et s’il était sortit par la porte d’entrée ? Avec un coup d’œil rapide, il vit de petites goutes de sang. Le verre. Cette fois, il ne pourra pas lui échapper.
Vincent s’était réfugié dans un camion. Il souffla un peu. Puis, il l’entendit à nouveau. La voix. Elle disait : –Vincent ! Tu as réussi à lui échapper ! –Je… Oui. –Maintenant, que vas-tu faire ? –Combien de temps va durer ce manège ? demanda Vincent. Une larme coula sur sa joue. Il en avait marre. –Plus très longtemps. L’espoir revint.
–Et… Qui êtes-vous ? –Je suis La Faucheuse. Je suis La Mort. –Que… Quoi ?
L’arrière du camion s’ouvrit et son poursuivant apparut. –Je m’ennuie tellement… J’aime faire courir mes victimes et leur donner de faux espoirs avec une voix divine qui vient les aider. –Ce… C’était vous ? –La chasse à l’homme est mon sport préféré. Sur ce, La Faucheuse sortit sa faux légendaire. Vincent n’avait plus la force de bouger. La Faux s’abattit sur lui.
***
Henrick nettoyait son camion. Il y avait découvert quelques gouttes de sang. Mais d’où venaient-elles ? Soudain, le ciel s’assombrit. Et une voix se fit entendre dans sa tête : –Fuis Henrick, fuis ! C’est La Mort qui te poursuit !
Allez, pour changer un peu, faisons un truc sur l'univers Mario !
Spoiler :
Mario Parodia Peach se déchaîne !
Mario était à côté de Luigi. Il avait l’air las.
–Pff… Peach ne sais pas se défendre ou quoi ? Il y a des Toads qui sont censés la protéger et elle se fait quand même prendre ! C’est pas croyable.
–On y va ? lui demanda Luigi.
–Oui… La routine quoi.
–Désolé princesse Peach, on a fait tout ce qu’on a pu.
Tu parles ! Les Toads qui sont censé protéger Peach ne sont pas efficaces du tout !
Peach avait les mains liées et regardait Bowser dans les yeux, plein de haine. Puis, Bowser s’adressa à deux Koopas :
–Emmenez-la dans sa cage habituelle.
En effet, c’était toujours la même.
Mais cette fois, Peach n’attendra pas le retour de son époux, Mario, qui va venir la sauver avec Luigi. Non, elle en a marre de cette vie et cette fois, tout va changer. Tout.
Les deux Koopas emmenèrent Peach dans sa “cage habituelle”. Mais elle avait un petit couteau et elle trancha les liens qui retenaient ses mains.
–BANZAÏ !
Et d’un geste simple, elle trancha la gorge des deux gardes. Elle en avait marre, elle en avait marre, elle en avait marre ! Cette fois, fini la vie de princesse qui se fait sans cesse capturée par un gros con, protégée par des incapables et qui a un mari qui arrive toujours trop tard !
Elle lança son couteau sur le Koopa qui protégeait les Toads et lui prit sa mitraillette (car oui, ce Koopa tenait une mitraillette). Elle prit les clefs et ouvrit la cage de Toads.
–Thank you Mario ! But our princess is in another castel ! disait le Toad.
–Kézako ?
–Tu sais pas parler anglais ? demanda Luigi.
–Euh… Eh bien il dit que… Je suis un tank et il est l’heure de casser un anneau qui…
–Bon ok ta gueule. Il dit « Merci Mario ! Mais notre princesse est dans un autre château ! »
–QUOI ? ON A FAIT TOUT ÇA POUR RIEN ?
–Oui.
–On le butte ?
–On le butte.
–Bah alors, princesse Peach ? Pourquoi vous ne nous laissez pas passer ? demandèrent les Toads.
Seul un regard meurtrier de la part de Peach répondait à la question.
–Arrêtez, vous nous faîtes peur !
–C’est le but.
Discrètement, un Toad essaya de passer mais Peach le vit et dit :
–Vous ne… Passerez… PAS !
Et sur ce, avec sa mitraillette, elle tua tous ses anciens protecteurs. Elle en avait marre, elle en avait marre, elle en avait marre…
–Il n’y a pas eu un coup de feu ? demanda Luigi.
–Plusieurs, même, je le crains. Ça sens très mauvais, répondit Mario.
Après avoir tué tous les Goombas et Koopas qui étaient par là, Peach n’eu plus de munition. Heureusement, un Koopa Paratroopa arriva par les cieux avec un flingue. Elle lui balança la mitraillette dans la tronche et il lâcha son arme. Peach l’acheva et se dirigea vers Bowser. Bowser appela :
–Gardes ! Gardes !
Mais personne ne vint, alors Peach tira sur Bowser et lui fit un beau trou entre les deux yeux. Il tomba raide mort. Peach l’enleva de son trône et se mit à sa place. Les Koopas et Goombas encore vivants se prosternèrent devant elle. Maintenant, Peach avait le pouvoir sur une armée. Elle eu un sourire sadique.
Mario entra. Ce qu’il vit fut un vrai carnage. Il y avait partout des cadavres de Koopas, de Goombas… Et sur le trône, il y avait Peach qui avait un peau de bête sur elle, comme Hercule. Sauf que ce n’était pas une peau de lion mais… La peau de Bowser ! Il regarda Peach, étonné, surpris, dégoûté, gêné…
–Bah quoi ? Ça te plait pas ?
–Si mais… Ce sont les Toads qui ont fait ça pour te protéger ?
–Les Toads ? (Peach éclata de rire) Ha ha ha ! Ils ne sont même pas capables d’écraser le pied de leur adversaire ! Alors je les ai tué.
–QUOI ?
–Oui, j’ai tué les Toads, les Koopas, les Goombas, Bowser et une prisonnière qu’arrêtait pas de gueuler au sous-sol.
–Une prisonnière ?
–Daisy ! dit Luigi en descendant au sous-sol.
–T’as tué Daisy ?
–J’en sais rien… J’ai pas regardé. Et puis, peu importe.
–Peu importe ? Comment ça peu importe ? Tu vas pas bien !
Luigi remonta avec le cadavre de Daisy sur les bras et en pleurant.
–Putain mais t’es tarée ! T’es une psychopathe ! s’énerva Mario.
Peach se tourna vers son armée et dit :
–Tuez-les.
–Quoi ?
Avec son pistolet, Peach tira sur Mario en plein cœur. Les autres se chargèrent de Luigi. Mais comme il avait amené son aspirateur (cc Luigi’s Mansion), il aspira tous ses adversaires. Du coup, Peach tira sur lui. Luigi tomba à sont tour, Daisy dans les bras.
Peach retourna s’asseoir sur le trône. Il n’y avait plus personne dans le château. Et maintenant elle n’avait plus de famille, plus d’amis. Que faire ? En plus, sa robe qu’elle avait achetée lors des soldes était toute déchirée. Et évidemment, il n’y avait aucun habit pour elle ici ! Elle s’ennuyait.
Finalement, il y avait bien une chose à faire, une seule, et ce sera la dernière de toute sa vie.
À côté d’elle il y avait un panier avec des fruits. Elle en prit un et le croqua. Puis, d’un coup, elle tomba, morte.
Le fruit qu’elle avait avalé était une pêche.
Lorsque je me promène dans la rue pour fumer une cigarette ou bien juste pour passer le temps, normalement, ça se passe bien. En fait, c’est pareil pour tout le monde : quand vous êtes dans la rue, tout se passe bien jusqu’à ce que vous assistiez à un meurtre.
Surtout si on vous surprend.
Dans ces cas là, il faut courir. Aller vers un commissariat, appeler au secours, prévenir autant de monde que possible. Mais c’est dur de faire tout ça quand vous prenez l’arme de l’assassin et que vous trucidez un de ses complices. Parce qu’ils étaient deux.
La police du coin aurait vu les choses ainsi : je suis le coupable des deux meurtres, et ce n’était surtout pas de la légitime défense. Oui, ce sont vraiment des ripous.
Dans ces cas là, oubliez de prévenir les gens : fuyez.
Mais ce n’est pas évident car là, il y a l’autre assassin qui vous poursuit. Et il veut vous tuer au cas où quelqu’un vous croirait et aussi parce que vous avez tué son collègue. Et à ce moment là, vous vous rappelez que vous avez une arme. Dans mon cas, c’était un pistolet petit calibre à huit balles. Enfin, sept, puisqu’il y en avait une qui avait été utilisée.
L’assassin était barbu, une cinquantaine d’années. Un œil lui avait été prélevé.
Devant moi se présentait un tuyau de gouttière. Pourquoi pas ? Il fallait essayer. Je me suis agrippée au tuyau et je l’ai escaladé. Manque de bol, il n’était pas bien accroché au mur et il est tombé, moi avec. Le tueur n’avait qu’à me cueillir comme un vulgaire fruit…
Mais non, c’était trop injuste. Il fallait une solution… Mais quoi ?
Aucune ne se présenta à moi. La poisse s’était attachée à moi, comme mon cancer des poumons.
Peut-être que le criminel était trop sûr de lui ? Je ne sais pas, mais maintenant ça n’a plus aucune importance. Il s’est approché de moi très lentement, un horrible rictus trônait sur son visage. Il leva son arme vers moi, lentement. Trop lentement.
Un coup de pied dans son tibia suffit largement. Il s’écroula et je pus m’enfuir. Pourquoi ne pas l’avoir tué ? Je n’en ai aucune idée.
Je suis arrivée à monter sur le toit d’une maison pas trop haute, pour m’enfuir ensuite par là.
Le lendemain, une enquête fut menée. Mais comme il n’y avait aucune arme du crime, aucune empreinte, l’affaire s’arrêta là. Ils reculaient facilement, ces flics.
De toute façon, j’étais écartée de tous soupçons. « Comment une femme aurait-elle put faire ces crimes ignobles ? » disaient-ils. Quels machos ! Je suis une personne comme une autre !
Mais dans ce cas là, il faut dire que ça m’arrangeait.
Seulement, le véritable coupable était encore dans la nature, et bien qu’écartée de tous soupçons, je n’étais pas écartée de tous dangers.
Ce fut en fin de semaine qu’il revint. Son œil blanc brillait dans la nuit d’un noir d’encre. À travers la fenêtre, je pouvais le voir. Il m’observait. Le pistolet que j’avais dérobé était dans ma table de nuit. Je fis comme si je ne l’avais pas vu. Je le regardais du coin de l’œil. Je ne pouvais pas voir ce qu’il faisait. J’ouvris le tiroir. Il était là. Je pris discrètement le pistolet dans ma main et me retournai. Sans réfléchir, j’ai tiré vers la fenêtre. Le verre vola en éclat. Mais le tueur était auparavant rentré dans la chambre. J’avais donc utilisé 3 balles pour rien.
Il s’avança, arme au poing. Il avait l’avantage d’avoir plus de balles que moi. Mais moi, j’avais l’avantage de connaître ma maison par cœur.
Je courus vers la salle de bain et fermai la porte à clé. J’allumai tout les robinets et arrachai les fils électriques qui appartenaient à la lampe. Quand mon agresseur réussit à enfoncer la porte, il y avait de l’eau partout…
Après m’être mise en hauteur (sur le rebord de la fenêtre, si vous voulez tout savoir), je jetai les fils au sol. Une décharge électrique parcourut la salle de bain. Le tueur hurla de douleur. Son corps fumait. Sa peau commençait à noircir tellement elle brûlait.
Sans prévenir, il sauta sur moi, m’entrainant dans le vide. Heureusement que nous n’étions qu’au rez-de-chaussée.
Il était sur moi, j’avais amorti sa chute. Moi, j’avais bien dû me casser une côte. Il sortit de sa poche un rasoir et colla sa lame contre mon cou. Ce qui me sauva fut l’explosion de ma maison. EDF n’allait pas être content…
La diversion tombait bien. Un coup de pied bien placé (enfin, pas pour lui) fut pour mon adversaire un choc violent et il mit bien 5 minutes à s’en remettre. Cette fois-ci, plus question de rester dans cette ville pourrie où les poulets ne font pas bien leur boulot.
J’allais donc m’enfuir, sans bagages, la mort aux trousses. D’ailleurs, pourquoi ne l’ai-je pas descendu à ce moment là ? La panique, sans doute…
Bref, quand les pompiers m’ont vu arme au poing, ils ont fui. Ils avaient sûrement averti la police puisqu’elle est arrivée deux minutes après.
Mais deux minutes plus tard, je n’étais plus là.
Je n’avais plus que 4 balles et je comptais bien les utiliser pour mettre un terme à tout ça.
Le bandit se releva et couru à nouveau vers moi (avec quelques difficultés). Je me suis enfuie en partant vers la droite. Mauvaise idée.
En effet, j’avais choisi le seul chemin qui se terminait en cul-de-sac. Au bout, des ordures siégeaient sur des sacs poubelles mal rangés.
Il est arrivé. Assoiffé de sang, il contempla les déchets. Il tira dans le tas : une balle, deux balles, trois balles, quatre balles…
Puis, soudain, il s’arrêta. Sûrement parce qu’il ne résista pas à la balle que je lui avait tirée entre les deux yeux. Il s’écroula. Je sortis du tas d’ordures. Voilà, mon agresseur était à la place qui lui convenait. Une ordure parmi les ordures.
J’ai essayé de retirer les deux balles qui m’avaient touchées, de me soigner. En vain. Je m’assis. Le ciel était gris, les flics étaient partout et il commençait à pleuvoir. Chouette moment pour mourir.
J’imaginais les gros titres du lendemain : Un tueur et son assassin retrouvés parmi les ordures. Les éboueurs trouvent 2 cadavres.
Je me suis dit que ça pourrait être marrant de crever. Dans les ordures. En meurtrière. Sous le ciel gris. Les poulets à ma recherche.
De là où je suis, je ris.
Stéphane et Nathalie étaient très amoureux
Mais tristement se finira ce jour heureux.
Suivons-les au cours de leur destin funeste
Pour savoir qui fera l’éternelle sieste.
Une route. Une voiture.
Quelques sièges. Des ceintures.
Deux personnes près d’un havre.
Des sanglots. Des cadavres.
Une petite station-service n’était pas très loin.
Ç’aurait été sympa, avec trois morts en moins.
Un bruit de couteau qui s’entend juste à côté
Stéphane qui dit « Viens Nathalie, il faut s’barrer »
Laisse-toi prendre dans les mains de Satan
Car vraiment comment crois-tu t’en tirer ?
Tu ne vas pas me semer en roulant,
Ta réserve d’essence : bientôt épuisée.
Ils se croient sauvés dans cette jolie petite ville
Ce serait sans compter les cadavres de civils.
Oui le tueur avait encore frappé :
Le couple d’amoureux sera tué en dernier.
« Fuyons » dit la fille tout en sanglotant
Stéphane aussi se fait du mauvais sang
La voiture s’arrête, y’a plus aucun bruit :
Le tueur est là, ça y est ils sont cuits.
« Dégage ! Cours ! Fuis ! » hurle Stéphane en pleurant
À Nathalie qui s’enfuit en courant
L’homme se fait prendre, et tant pis pour la femme :
Le fou se doit de torturer Stéphane.
« Un, deux, trois, je te coupe le bras.
Quatre, cinq, six, un bon exercice !
Sept, huit, neuf, c’est du sang tout neuf.
Dix, onze, douze, et il est bien rouge ! »
Nathalie court, Nathalie fuit
Car c’est La Mort qui la poursuit.
Il semble que tout ça est en vain
Mais qui veut vivre se magne le train.
Le tueur court, il veut l’avoir :
Ce sera son plus beau trophée.
Et c’est dans la lueur du soir
Que Nathalie est attrapée.
« Treize, quatorze, quinze, quel remue-méninge !
Seize, dix-sept, dix-huit, quelle belle poursuite !
Dix-neuf, vingt, vingt et un, t’as des boyaux trop bien
Vingt-deux, vingt-trois, vingt-quatre, ’faut qu’j’te les écartes… »
Il y avait plein de cadavres.
Cela se passait près d’un havre.
En tout on compte 62 morts
Remplis de peine et de remords.
Nathalie s’éveille, entourée de murs blancs.
C’est étrange, ce rêve revenait souvent.
Stéphane l’infirmier l’avait réveillée :
À Fairfield* s’annonce une rude journée.
FIN
* Centre hospitalier de haute sécurité pour psychopathes (voir “Dangerous Friends”)